- Résumé:
camé des années 2019 (type fetanyl), overdose, apparaît à tiverbrook, pense qu'il est en gros high, du coup fait n'importe quoi. L'idée d'avoir une vie ailleurs qu'irl le gêne pas il trouve ça trop cool et au pire " c un coma mais il est sympa, l'ambiance rétro c kiffant"
- un peu con
- terre à terre
- vit son homosexualité à fond (il arrive à mettre popol à garde à vous mtn)
- ressent pas l'envie d'utiliser des drogues dures mais continue à fumer et boire
- la technologie lui manque pas et il est tlmt con qu'il a mm pas l'idée de dire qu'il y a toute une technologie ultra puissante dans le turfu
- hyper friendly et prêt à tout
- croit tout et tout le monde
- s'adapte très bien à la mode actuelle
- siffle les petits culs qui passent
- tente sa chance avec tous les mecs. TOUS les mecs (même le maire par ex)
- facile mais pas à vivre
- pète et rote crache
- chaussettes claquettes
- optimiste
- végé (fan de cuisine africaine)
- sucré plus que salé (fin pâtissier, sa mousse au chocolat est un délice avec les oeufs de son poulallier)
- a deux petites poules dans le jardin de la vieille dame en bas de chez lui (fait des sacs d'épluchures pour nourrir Britney et Mariah avant d'aller ramasser les oeufs et les caresser ((elles répondent à leur prénom)) )
- lit ses magazines pornos derrière son comptoir, regarde des vid pornos aussi, a déjà essayé de caresser popol aussi mais pas à l'aise quand même
- rêve du prince charmant (il serait grand et brun, matte de peau et guigui il serait tout mielleux à glousser et rougir) en vrai, attend vrmt l'homme de sa vie (même moche et vieux tant qu'il y a de l'amour)
- adore picsou et sa bd
- intolérant au basilic (il rote encore plus)
- a une petite collection de strings (ses prefs sont les bleus, pas fan des roses)
- garde toujours un truc de ses conquêtes (boxer, mèche de cheveux, cils, bave séchée...)
- curieux (et un peu fouinasse)
- pleure quand il est content (pleure souvent)
vapeurs qui s'élèvent comme les cris des gens saouls dans la rue. les lumières des fastfoods qui clignotent dehors ne sont plus aussi vives à travers tes paupières. le trou dans ton bras saigne légèrement et les veines sont gonflées, le liquide serpente tes vaisseaux, sinueux et agile, il glisse et se diffuse, t'imprègne et te dévore doucement. à l'extérieur, la neige tombe et éclaire les piétons autant qu'elle les fragilise, les déstabilise. elle craque sous les pas mais n'arrête pas la glace de figer ni le froid de te mordre la peau. t'as trouvé un abri mais elle engourdit tes doigts. ton nez est rouge et tes mains blanches. noël est passé et tu t'es fait un petit cadeau, un beau cadeau. demain la nouvelle année et les mêmes merdes à surmonter. tu fais le décompte de tout ce que t'as gagné (perdu) cette année-ci pendant que tu défais le garrot qui laisse sa morsure autour de ton bras maigre. une dent pourrie arrachée à la pince, le sida attrapé à force de vendre ton petit cul pour une petite dose, ton pactole volé, fuck la justice, trois vols de porte monnaie qui ont même pas rapporté gros, un nouveau pull récupéré dans les ordures, 6kg en moins, une infection à l'autre bras, des crachats de plus en plus foncés... le petit gosse de riche que t'étais est parti bien loin, hein guigui. mais t'as fait des belles rencontres, deux nanas aussi pétées que toi et un mec sympa qui parle pas beaucoup. le mec et une des meufs sont morts. l'autre a été arrêtée. ton dealer vend sa merde encore plus chère.
tu t'appuies contre le mur derrière toi. il craque doucement, l'eau qui y coulait vient de cristalliser. la seringue lentement sort de ta veine d'où s'écoule un peu de liquide rouge, il a du mal à sortir à cause du froid. tu l'apportes à ta bouche avant de sentir tes yeux rouler vers l'arrière. tes paupières montrent du violet. des croûtes de pizzas font ton réveillon du nouvel an. tu souris quand ça commence à monter, ça monte, ça monte, ça t'étouffe, tu cailles, t'as mal, tu t'étrangles et la lumière du fastfood en face "kebab" avec un b, elle t'agresse et tu te sens monter dans les airs. 10, 9, 8... tu t'accroches au sol du bout des doigts et t'essaies d'avancer vers le dehors mais déjà tu ne sais plus si tu voles ou marches, si t'avances ou flottes. 7, 6, 5, 4, 3... la porte s'ouvre, 2... blanc. 1. tes dents sont jaunes. bonne année.
---
La lumière chaude de l'automne, un peu safran, te réveille, la tête écrasée sur le comptoir de ton tabac/presse. " 1 paquet de winston, stp Guigui" elle dit. tu relèves ton crâne lourd comme une enclume et tu la regardes longuement. "Ouais je prends plus de vogues ça fait trop pétasse, aller Gui j'ai besoin de ma nicotine" Et tu hoches la tête sans trop comprendre même si t'as jamais vraiment compris quoique ce soit qui te soit arrivé dans la vie après que t'aies quitté maman. Elle te file son billet, elle attend la monnaie. elle mâche bruyamment son chewing-gum et ses lèvres glossées, tu les trouves si sexy.
[...]
c'est un rêve, un coma, je suis monté grave loin mdr... tu sais pas si tu redescendras en vrai ça t'importe peu, cette illusion là, tiverbrook est plus douce que la vie dans la rue, t'as plus mal au bras, t'as plus l'estomac en bouillie ni la crève, tu meurs plus à petit feu en tout cas ton esprit il résiste et tu vois la vie en couleurs plutôt que grise, t'es quelqu'un maintenant plus le fantôme des rues, le mort-vivant qui s'accroche à sa dose même pas à la vie. t'es guigui le buraliste gay qui veut se taper tout le monde et qui pleure quand la vie est belle. guigui qui va chez le dentiste soigner sa carie, guigui qui fait ses prises de sang, guigui qui cuisine, guigui qui a des amis, guigui qui achète ses courses (mais pas ses clopes), guigui qui sourit toujours.
[...]
pas que t'es perçu la vie comme un fardeau ou vécu comme un malheureux, en fait ta situation tu l'as voulue petit con, tu voulais ressentir les sensations, tu voulais toucher le paradis mais apparemment, t'y es carrément allé et si t'es mort, c'est tant mieux, et si ta mère elle pleure toujours depuis que t'es parti de la maison, eh ben, ça t'étonnerait. tiverbrooke c'est ton petit paradis qui te réjouit.