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un peu brute de décoffrage — "tu veux pas devenir gentil-le stp" — ne sait pas ce qu'il lui reste réellement comme pouvoir sur terre, c'est un peu tous les jours la surprise — nerveuse — fait vraiment de son mieux — possède un aura très pur et lumineux, remarquable mais pas surnaturel à première vue — peut user de la force dans les cas extrêmes — regrette toujours après — maladroite dans son corps — confiante — a terriblement foi en l'humanité — a terriblement foi en la bonté — pense sincèrement que tout le monde possède quelque chose de bon en lui, mais que parfois il faudrait trop de temps pour le déterrer — alors il faut exterminer, même si ça lui brise le coeur — farouche — a un peu de mal avec l'humour — attendrie par les humain-es — a du mal à être maternelle — mais aimerait l'être — le compliment facile — peut sembler hésitante moralement, mais finit toujours inflexible sur ses idéaux — pas très crédible, et ça l'énerve facilement — fausse patience — fait un peu madame-je-sais-tout, c'est frustrant — déteste être contredite — assez calme en réalité malgré sa nervosité — cherche toujours à éclairer les malentendus — frustrée
il n'y avait
pas plus simple
que d'allumer les étoiles.
il n'y avait pas plus simple que de veiller, de l'étouffer dans son humanité, dans son cocon, qu'il crève dans sa gentillesse émouvante, en silence. il aurait fallu qu'il se morde le poing jusqu'au sang, qu'il se retienne dans ses élans de justice au nom de lui-même et qu'il oublie ce jour là : qu'il s'oublie massacré, et qu'il ne se voit pas dans l'ombre de l'assassin à chaque fois qu'il croise son reflet dans le miroir.
oui il aurait fallu
qu'il oublie.
qu'il s'oublie, et qu'il devienne automate, sheba aurait bien aimé : il aurait suffi de manier les ficelles depuis le ciel, et de le mouvoir jusqu'à sa mort. ainsi elle n'aurait pas raté dans ses propres émois : qu'elle est idiote ! elle s'est maudite maintes et maintes fois d'avoir cédé à la facilité du déni. de s'être concentrée sur l'absence au lieu de remarquer la présence de l'autre, une fois le venin de la démone injectée dans les veines de l'humain, il n'y a plus rien à faire d'autre que de constater la misère.
oui il aurait fallu
qu'il oublie...
mais c'était déjà trop tard. elle a cru dans son immortalité qu'elle allait crever de rage et de déception de le voir sombrer, et elle pleurait en silence l'absence de tendresse dans son regard. tout avait disparu, elle aimait croire que ce n'était pas pour toujours. mais là-haut, on lui a tapé sur les doigts car les anges ne doivent pas connaître la honte, pourtant il n'y avait rien d'autre comme mot pour décrire ce terrible sentiment, envahissant et rougissant ses pommettes.
— bathsheba s'apprêtait à devenir ange gardien : ce protégé-là, vivant à tiverbrook, était son test pour parvenir au titre de réel protecteur.
— protégé mêlé à des histoires de famille depuis plusieurs siècles, famille tuée durant l'enfance, placé en foyer. seul rescapé. elle s'est concentrée durant toutes ces années sur le fait de l'écarter du potentiel assassin, merle, qui viendrait le chercher.
— gentil garçon bully par ses camarades, cas classique au lycée : tant qu'il ne fait pas le mal en retour. elle n'a pas vu ishtar s'approchant du garçon dans le but de l'influencer, se confortant dans l'idée qu'il resterait bienveillant quoiqu'il en coûte et surtout en vie. nourri par le besoin de vengeance : elle a failli, le martyr devenant cruel.
— elle s'est alors fait déchoir de part la gravité du fait : elle a laissé une présence satanique s'approcher. envoyée sur terre pour remettre les choses en place, elle doit dégager ishtar, purifier le coeur du perverti, et faire le bien de manière générale. elle habite au foyer avec lui, et s'efforce de convaincre les gens à changer leur manière d'agir pour faire le bien.
quoiqu'il en coûte.